Hollywood Night, la promesse non tenue

S'il était bien un moment que j'attendais impatiemment dans ma vie d'adolescent attardé, c'était bien la seconde partie de soirée du samedi soir sur TF1, à l'heure ou parents et tout autre nuisible dormaient paisiblement du sommeil du juste.

C'était à 22H50 précise que commençait l'immersion dans un univers...particulier.

Un monde peuplé de bimbos aux décolletés vertigineux, de flics pourris et de politiciens véreux plein aux as embourbés dans des sombres histoires de meurtres et de drogues.

Vous ne voyez pas ? 

Voici un petit refraichissement cérébral :






Tordons tout de suite le cou à une idée reçue : Hollywood Night est une invention française née dans l'esprit malade des programmateurs de TF1.
Sous cette appelation prometteuse se cachait une réalité bien plus triste, il s'agissait de regrouper en un concept tous les téléfilms américains bidons et tous les pilotes de séries qui n'avaient pas été développés.




En gros cette émission qui a tout de même durée de 1993 à 1999 était une gigantesque vitrine pour tous les étrons qui ne trouvaient pas leurs places sur les grilles de TF1.
C'était une sorte de 4ième techno télévisuelle.

Comme son nom le laisse penser Hollywood Night se déroulait invariablement dans les milieux huppés de Californie avec la sacrosainte trinité de thèmes : action, suspense et érotisme.

Ainsi, et je pense que ce fût le cas pour un grand nombre de mâles de ma génération, il n'était pas rare de veiller jusqu'à des heures indécentes pour espérer apercevoir un bout de sein de Pamela Anderson ou même, grâal suprème, Tiffani Amber Thiessen nue.





Quand je parle d'espoir, cela signifie qu'en réalité malgré des trailers tapageurs, ces DTV (direct to Video) proposaient un contenu bien maigre à tous les niveaux.

Voici un exemple de trailer (en mauvaise qualité) de "Péchés Capitaux"


Hollywood Night résumé en 10 secondes :

Une voix larmoyante qui crie "ils ont tué ma petite soeur" avec sur le plan d'après ce qui semble être un chirurgien accompagné de son assistante généreusement pourvue par la nature entrain de comploter avec un air satanique : " On a eu trop de mal à avoir ce qu'on a pour tout foutre en l'air"

En même temps, un indice qui ne trompe pas aurait dû mettre la puce à l'oreille de tous les téléspectateurs, telle la couleur rouge sur un champignon ou le maquillage à outrance sur le visage : les titres des téléfilms que ne renierait par la série de bouquins "Harlequin Audace" ne laissaient, en effet, guère de doute sur la qualité des programmes.

Florilège :

- Brigade de choc à Las Vegas
- Désir défendu
- Attirance Fatale (attention avec Mark Moses, le Paul de Desperate Housewives ^^)
- Désir Mortel
- Une flingueuse de choc
- Ultime étreinte
- La tigresse sort ses griffes
- Sous le charme du mal

pour ne citer qu'eux.

"L'amour ça peut être dangereux...très dangereux.' 

L'oeil voit tout !

Il faut reconnaitre que TF1 avait réussi un coup de génie : grâce au rideau de fumée que constituait le générique Hollywood Night plutôt bien foutu qui dure environ 20 secondes montre en main et qui présente les rues de Californie imagées sous fond de sirène de police et de jolies nanas en filigrane les navets étaient envoyés en masse.

Cela fait exactement un ratio de 20 secondes de générique crée pour envoyer par moins de 104 daubes indigestes ! 

Je ne sais pas comment expliquer ma déception semaine après semaine en enchainant ces bouses.

En fait si, voici sans doute la scène qui résume le mieux ma pensée sur Hollywood Night :




Action datée et surjouée, suspense appuyé par des notes de musiques insupportables et exagérées et érotisme faisant l'apologie des blondes à (très) forte poitrine.




Pour résumé, Hollywood Night est une promesse non tenue, de la merde dans un bas de soie ou tout simplement...une deuxième partie de soirée sur TF1.



















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire