Quel pot de colle cette Cléopâtre !


Souvenirs, souvenirs...



Plus qu'une mode, c'est un vibrant hommage à un accessoire que tout bon écolier dans les années 80 - 90 a possédé, il s'agit du pot de colle de marque Cléopatre.

En réalité, deux modèles de pensées s'affrontaient sur les bancs des classes :

- Les élèves sérieux qui collaient régulièrement les papiers distribués sur les pages prévues à cet effet
- Et les adeptes de la "feuille volante"qui ne se formalisaient pas d'une accumulation grandissante de documents en tout genre dans le rabat de leur protège cahier, ou pire, simplement glisser à l'intérieur d'un classeur.

Autant dire que pour la seconde catégorie, seule l'odeur plutôt agréable du pot de colle qui sentait l'amande chimique a marqué l'inconscient.
Généralement on plongeait son nez à l'intérieur du pot tel un toxicomane pour profiter d'un moment d'évasion pendant les leçons de grammaire ou d'algèbre.


Pour les autres, le principe était de dégoupiller le pot et de se servir de la petite spatule pour appliquer la colle aux quatre coins de la feuille ciblée.
Il fallait un certain doigté pour maîtriser la bête car prendre trop de colle signifiait prendre le risque de faire une vilaine bosse une fois le document collé. Dans ce cas critique (mais courant) il était alors impossible d'écrire sur le document sans faire un trou.
Cela avait un nom c'était : "faire un pâté".
Il faut reconnaître que le pot de colle Cléopâtre n'était vraiment pas pratique.
Constatation renforcée par sa taille démesurée qui en faisait un objet ultra chiant à ranger dans une trousse lambda, préparant ainsi toute une génération à l’avènement du jeu Tétris.
Ultime défaut, mais non des moindres, la dite spatule n'était pas d'une résistance à toute épreuve, ainsi, à vouloir aplatir un pâté un peu trop volumineux, il n'était pas rare d'assister impuissant à sa cassure.
Il ne restait alors plus qu'à mettre son doigt himself pour aplanir le relief et ensuite balancer son pot (et oui même si il était entier) puisqu'il n'y avait pas d'autres moyens pour utiliser cette saloperie.







D'ailleurs ces nombreux défauts ont signé son arrêt de mort brutal et mérité puisque la sortie surmédiatisée de la colle en tube "Uhu" avec ses variantes "Uhu tube violet" et consort ont rapidement enterré le pot humilié et ringardisé.


Uhu stic, c'est MAGIC !


A ma grande surprise il est encore possible de s'en procurer dans les bonnes papeteries aux alentours de 2 euros.

Mais qui de censé pourrait bien en vouloir ?

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